Edito du Journal Hebdomadaire
N°267 - 7 août au 8 septembre 2006 

Aboubakr Jamaï 




Le Journal Hebdomadaire publiait en décembre 2004 une couverture où apparaissait un trône vide sous le titre «Que fait le roi ?». A l'époque, les absences répétées et prolongées du roi à l'étranger, alors que des dossiers sensibles devaient être traités inquiétaient. Une année et demie plus tard, la monarchie lançait l'Initiative nationale pour le développement Humain (INDH), commandait une large étude à plusieurs experts sur le développement politique, économique et social du Maroc après 50 années d'indépendance, recevait et acceptait d'appliquer les recommandations de l'Instance Equité et Réconciliation (IER), réactivait le Conseil Royal Consultatif des Affaires Sahariennes (CORCAS), demandait aux partis politiques leurs propositions pour la résolution du conflit du Sahara et, à en croire les statistiques officielles, parcourait plus de 72 000 kilomètres dans le cadre de ses activités officielles.



 Edito du Journal Hebdomadaire
N°266 - 29 juillet au 4 août 2006 

Aboubakr Jamaï 


Une justice en ruine

Les criminels ont découvert, s'ils ne le savaient depuis toujours, que les rouages de l'Etat demeuraient gangrenés.

C'est une véritable bombe propulsée par un grand acte de courage que vient de révéler l'hebdomadaire Assahifa. Un groupe d'avocats de la ville de Tétouan a rédigé une lettre ouverte où ils dénoncent le laxisme de l'Etat dans la lutte contre la corruption profonde qui gangrène le corps de la justice dans leur ville. La lettre est signée et des cas précis sont cités. Ce qu'on y apprend fait froid dans le dos. Des criminels avérés sont relâchés ou condamnés à des peines dérisoires. Une juge, nommée présidente de la Cour d'appel de Tétouan et décidée à nettoyer les écuries d'Augias, est menacée de mort. Au lieu de diligenter une enquête, le ministère bat en retraite en la rapatriant à Rabat. Les auteurs de la lettre vont jusqu'à révéler les montants versés pour «acheter» les jugements. Ils décrivent une mafia où sont fortement impliqués des services de l'Etat.



 Edito du Journal Hebdomadaire
N°265 - 22 au 28 juillet 2006 

Aboubakr Jamaï 


Vous avez dit social ?

L'entrée en bourse du groupe Addoha est censée couronner non seulement le succès d'une entreprise, mais aussi celui d'une politique publique. Au-delà d'Addoha et de son principal promoteur Anas Sefrioui, l'opération semble illustrer ce Graal de politique libérale qu'est la prise en main par le secteur privé de problèmes relevant de politiques sociales, en l'occurrence le logement pour les classes défavorisées. La nécessité de limiter les dépenses publiques a poussé les concepteurs des politiques économiques et sociales à explorer les voies qui permettraient à un marché correctement régulé de palier les déficiences de l'Etat dans sa fonction de soutien aux plus démunis. Un autre exemple encore plus médiatisé de ce type d'approche est le phénomène du micro-crédit.



 Edito du Journal Hebdomadaire
N°264 - 15 au 21 juillet 2006 

Aboubakr Jamaï 


Une loi calamiteuse

Si le récent report du Conseil des ministres est dû à une reconsidération du projet de loi électorale qui devait y être discuté, alors il est le bienvenu. On l'aura compris, nous faisons partie de ceux qui pensent que ce projet de loi est une calamité. Ceux qui l'appuient avancent plusieurs arguments. Le moins convaincant a trait à la soi-disant nécessité de réduire les possibilités d'achat d'investitures. Les petits partis auraient tendance à «commercialiser» les leurs. En réduisant leur nombre, voire en les éliminant de la course, on met fin au phénomène. Argument qui ne tient pas dès lors que l'on sait que, dans le contexte marocain, les grands partis ne choisissent pas leurs candidats en fonction de leur adhésion à leurs valeurs. L'Istiqlal, depuis longtemps, et l'Union Socialiste des Forces Populaires (USFP), plus récemment, en ont donné l'exemple. Ce n'est donc pas la multiplicité des partis qui est la cause première de ces marchandages.



 Edito du Journal Hebdomadaire
N°263 - 8 au 14 juillet 2006 

Aboubakr Jamaï 


Taza et Gaza

Plutôt Taza que Gaza. La formule est courte et cinglante. C'est la façon aussi de l'hebdomadaire francophone Jeune Afrique de montrer dans sa dernière livraison en date du 2 juillet que Mohammed VI a décidé de concentrer ses efforts sur le développement économique et social du pays. Hélas ! l'idée sous-jacente est tout aussi courte que la formule elle même. Elle suggère que l'engagement actif en faveur de la cause palestinienne nuit à la santé économique du Maroc. Elle charrie aussi cette fausse analyse très répandue au sein des milieux pro-israéliens en Occident selon laquelle les peuples arabes ne s'intéressent guère à la cause palestinienne - leurs gouvernants l'instrumentalisant comme échappatoire. Si la deuxième partie de l'analyse recèle quelque validité, la première est un mensonge. Le Maroc en est justement le meilleur exemple.





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